Gare au « coup de doigt » !
Nous voici en fin de saison, il est temps de faire un débrief sur les causes d'échecs de la saison. L’ergonomie de la queue de détente est un des éléments essentiels pour la précision du tir. Sa facilité de réglage et d’usage sont deux paramètres importants. Quant au pontet, sa taille doit permettre le tir sans poser de problème (avec la main gantée...) .
Grosso modo, on distingue trois types de détente. Citons d’abord la détente « directe ». Avec elle, entre la position d’origine (au repos) et le départ du coup, la course de la queue de détente est très courte, pratiquement nulle. Attention, il ne faut pas confondre la longueur de la course et le poids de départ. Ce sont deux paramètres distincts de réglage qui entraînent des sensations différentes au niveau de la queue de détente. En outre, il faut également prendre en considération l'angle de dérive de la course de la queue de détente. Un réglage de l’angle de dérive de la queue de détente est parfois possible sur certaines batteries (à droite ou à gauche). On trouve ensuite la détente dite « filante » qui a une course linéaire. Elle ne présente pas de résistances (repères sous forme de sensations au niveau de votre index) entre la position d’origine et le départ du coup. Le mouvement de la queue de détente est ainsi ressenti comme un glissement uniforme. Quant à la détente dite à « bossette », elle a une caractéristique exactement inverse. Dans un premier temps (la pré-course), la course de la queue de détente s’effectue sous faible pression jusqu’à un point dur (la fameuse bossette). Puis, à partir de ce point, la pression nécessaire au départ du coup doit être plus importante. La sensation au niveau de l'index est très caractéristique puisque le doigt rencontre deux résistances (le poids de course puis le poids du départ). La grande tendance est représentée par les détentes directes sans course, généralement réglées entre 900 g et 1,2 kg. Pour la chasse en battue, il n'est pas utile de descendre à moins de 1,5 kg. Plus le poids de départ est élevé, plus il va falloir exercer une forte pression sur la queue de détente. Autrement dit : un poids de départ trop lourd risque aussi de faciliter l'erreur d'un coup de doigt.
Le pontet : ni trop petit… ni trop grand !
Autre point important, lorsque vous achetez une arme, vous devez prendre en compte la dimension du pontet au regard de la taille de votre main et de celle de vos doigts. Avec un pontet trop étroit, vous serez gêné l’hiver car vous ne pourrez pas chasser facilement avec la main gantée. Dans le cas contraire, lorsque le pontet est trop grand : attention au coup de doigt et aux risques de blessures lors du recul ! Lorsque la taille du pontet est étriquée, un chasseur ayant de gros doigts (et a fortiori s’il opère avec des gants) a tous les risques d’être gêné pour tirer, maîtrisant mal la sensibilité de son doigt au moment du départ.