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La chasse du sanglier

Une magnifique épopée au travers de l’histoire

Dès la Haute Antiquité, contes, légendes, mais aussi les témoignages des historiens sont remplis de récits de chasse du sanglier. La bête noire est décrite comme un gibier noble. Nos anciens en parlaient toujours avec une grande émotion. Chassé à outrance, poursuivi jusqu’au fond de sa retraite, le sanglier était toujours servi avec un grand respect.
Le chasseur préhistorique prélevait les petits gibiers pour des raisons alimentaires : les protéines de la viande lui permettraient de survivre, lui et sa famille. En revanche, la grande chasse, celle des grands gibiers : cerfs, chevreuils et surtout les sangliers, a toujours été une activité sociale complexe qui dépasse les motivations alimentaires pour devenir un art s’inspirant des valeurs guerrières et religieuses. La symbolique de la chasse de la bête noire est très forte. Il y a souvent des têtes de sanglier représentées sur les boucliers, sur les pommeaux des épées ou encore sur les trompes de guerre. Au fil des générations, la réputation de cet adversaire redoutable a marqué les mémoires. Les plus grands hommes de l’Antiquité (et même les dieux !) s’honoraient de l’affronter. Sauvage et redoutable, le sanglier est présent dans toutes les cultures indo-européennes : chez les peuples gréco-latins et les nations du nord de l’Europe.
Chasseur de sanglier : un titre de gloire
Au fil des siècles, les méthodes de chasse ont évolué. On le traque puis on le poursuit avec ou sans l’aide de chiens ; on le combat au moyen d’une lance, d’un épieu ou d’une pique. Ce genre de face-à-face présentait les plus grands dangers. Le Roi de Macédoine (et fameux conquérant) Alexandre le Grand fut un chasseur passionné. De nombreux récits nous rappellent qu’il aimait se mesurer aux sangliers les plus sauvages et les plus agressifs. Il eut deux chiens fameux qui le suivaient dans ses campagnes : Triakos et Perittas. À cette époque, être un bon chasseur de sanglier était un titre de gloire. Dans les banquets, seuls les jeunes gens ayant tué un trophée avaient droit à un lit autour de la table ; chacun s’employait activement à conquérir cette marque de virilité. Plus près de nous, à la Renaissance, le tableau de François Ier terrassant un sanglier - animal sauvage puissant, réputé pour sa force et sa bravoure - devant ses invités est une représentation symbolique du pouvoir et de la force du roi.
Pour sa force, sa puissance, sa bravoure et sa vaillance, le sanglier a toujours été un trophée remarquable.
Marc Saint-Arnoult